
"En historiens (qu’ils sont et ne revendiqueront jamais) les MDF
utilisent leurs images intérieures pour construire un patchwork un rien
passéiste. Leurs titres sont au Post-Rock ce que le polaroïd est à la
photo, des instantanés pris sur le vif. En terminus, les huit minutes
de « Falabella » nous amènent à penser que des effluves lysergiques
baignent aussi dans leur labo de développement. Slint
donc,
Mogwai pour les décharges électriques et - étonnement -
Sunny Day Real Estate pour l’ambiance générale. Les toulousains maîtrisent leur sujet avec un
certain plaisir. L’air de rien, cet album a tous les atouts pour en
faire un classique du genre."
(extrait chronique
Core and Co - Mars 2011).
"Ne
vous y méprenez pas,Les Messieurs de Fursac ne font pas du post-rock,
ou du moins, pas comme les autres...Et si, par défaut, on les rattache
au post-rock, c'est bien du côté de
ceux qui poussent le volume à 11 qu'il faudra regarder (des écossais
par exemple).Du coup, grâce à cette envie d'en découdre, et grâce à
toutes ces
aspérités qui traînent ici ou là, les Messieurs de Fursac évitent
joliment le
piège des mauvais groupes post-rock. En 8 titres, les toulousains
n'hésitent pas à rocker, toutes guitares
dehors...Hallelujah ! Du post-rock qui secoue !"
(extrait chronique
Positive Rage - Juin 2010).
"Appliqué mais turbulent, le groupe remplit son disque comme un gamin
débordant d'imagination s'occuperait de son cahier de coloriage,
débordant allègrement des limites imposées par le patron,
réinterprétant fond et forme à sa manière. La norme est ici
volontairement maltraitée par application de couches Noise rock
successives venant épaissir le propos, amenant du relief, accidentant
un style aujourd'hui souvent condamné à la platitude, en permettant
notamment à la basse de se libérer...
Messieurs de Furscac est un objet musical
hybride. Les styles s'y croisent, se melent, se défont, s'entrainent
les uns les autres dans un mélange des plus recommandables car souvent
faussement paisible mais toujours agréable (
Connemara).
Lorsque le groupe fait intervenir les samples, c'est avec discrétion et
finesse au point que l'on se demande si on en a bien entendu et où (
Français de selle,
Merens).
Ils sont pourtant bien là, totalement intégrés, comme autant de points
de repères au milieu d'un disque qui, par le travail décrit plus haut,
se détache finalement du schéma qui voudrait simplement qu'un titre
suive un autre parce qu'on a toujours fait comme ça.
Messieurs de Fursac s'écoule
d'une traite, perdant son auditoire au milieu du doux ronronnement de
sa mécanique bien huilée. Elle répond au quart de tour et donc jamais
ne dérape même lorsque la route s'élève ou que la pente s'accentue (
Welsh). De l'intérêt d'un travail soigné. Au moment où
Messieurs de Fursac retourne finalement au garage au bout de quarante minutes (
Falabella),
on sent que le moteur, sous le pied encore mesuré de son créateur,
appele déjà à donner plus, plus fort, plus loin. C'est qu'il a du
potentiel cet engin bricolé à la maison à force de patience. Mais non,
ce sera tout pour cette fois et c'est d'ailleurs très bien comme ça. Un
bon petit tour de chauffe qui laisse espérer meilleur encore pour
l'avenir. On compte sur les toulousains pour nous revenir plus forts
d'ici quelques temps pour, enfin, lâcher les chevaux et regarder ses
petits camarades s'éloigner dans le rétroviseur tout en continuant de
privilégier les chemins de traverse à la quatre-voies du Post Rock.
Messieurs de Fursac, ça change... et ça fait du bien."
(extrait chronique
Metalorgie - Janvier 2010).
"Les quatre sudistes, s'ils pratiquent un post-rock dénué de chant,
parviennent en effet à rendre celui-ci intéressant en le balafrant de
trainées noisy comme sur
Pottok, après un
Exmoor déjà
grinçant, à la limite des expérimentations signées Sonic Youth, qui
ouvraient le bal...L'alternance des ambiances, la construction patiente
et jamais
ennuyeuse de celles-ci, le tout dans un territoire souvent noisy,
domine et fait de ce disque un bien bel album. L'intro de
Français de Selle
va dans ce sens, faisant se succéder début doucereux et guitares
plombées pour ensuite haussement nettement le rythme. Le groupe ne
s'attarde pas sur les motifs, ne se perd pas, ne nous perd pas non
plus, dans les méandres de construction tortueuses et usant à l'envie
des mêmes éléments, et réussit par ce biais à captiver. Et ses excès
sonores (les brusques embardées guitaristiques de
Welsh,
entre autres), assortis de cavalcades rythmiques, s'avèrent être un
superbe atout, contribuant en outre à l'intensité qui émane de cet opus
éponyme. Les quatre Messieurs finissent de plus sur une note très
spatiale, sur ce
Falabella
de presque huit minutes à l'effet psyché affirmé, qui instaure lui
aussi des accélérations soudaines et allie à merveille les penchants
atmosphériques du groupe avec ses prétentions plus noise. Ce morceau
prend d'ailleurs fin avant le terme des huit minutes, pour laisser
place à un bonus-track éphémère, dont le mérite est de trancher, par
son calme intégral, avec les morceaux qui précédent, et de montrer une
formation aussi très à l'aise dans ce registre plus posé."
(extrait chronique
Muzzart - Octobre 2009).
"Attractif,
spumeux, orageux, autant d'adjectifs qui tentent de définir (non sans
encombres) l'incroyable
album
des Messieurs de Fursac...
chaque morceau est une nouvelle surprise tandis qu'on cherche à
les
cloisonner dans un style précis. Echec ! Nos méninges comprennent vite
que les influences diverses du groupe n'autorisent aucune étiquette.
Tout d'abord, les Messieurs de Fursac ne comptent pas de chanteur,
libre alors à
nos écoutilles d'affilier les morceaux à des genres multiples et
variés. Il faudra pourtant parler de post-rock, de noise expérimental,
d'instrumental et même d'accords à la post-hardcore (Isis, Kehlvin)
pour donner un avant-goût à votre curiosité viscérale. La finesse et le
raffinement n'étant pas non plus étrangers au cocktaïl magique de ces
Messieurs ("
Haflinger") j'ajouterai qu'il suffit de tendre l'oreille
pour se contempler dans l'harmonie ("
Connemara"). A la fois doux et
instrumental, viscéralement noise par la suite, le morceau
Français de
Selle donne à point nommé quelques a-coups brutaux à nos têtes
enivrées, lesquelles s'étaient trop vite habituées à la symphonie
paisible de nos quatre instrumentistes. Un sample en anglais se glisse
dans la machine cyclique et fluide que les guitares créent de leurs
notes aliénantes.
Welsh débute sur le même schéma avec un crescendo
rapide qui ne tarde pas à égayer la scène de ses hymnes apocalyptiques. Le dernier morceau, "
Falabella" est une courte partie finale ajoutée
qui agit comme un épilogue sous la forme de doux arpèges et d'adieux en
douceur...En bref, la galette des Messieurs de Fursac est un condensé de
méditation qui n'hésite pas à laisser les rênes à des envolées sauvages
et abruptes d'instrumentistes à la manière des Cult of Luna.
Indie ? Rock alternatif ? Noise? Mais où se situe cet étrange bourg de
Fursac? Joker ! Faites un arrêt par leur hameau musical, ça vaut le
détour."
(extrait chronique album
W-Fenec - Septembre 2009).
"Alors, c'est quoi leur secret ? J'en sais fichtrement
rien et il n'y en a sûrement pas en fait. Tout réside dans
l'art du détail, une fragile alchimie à laquelle ils ont
tout compris. Savoir placer l'estocade des deux guitares à bon
escient, faire en sorte que les moments plus calmes soient finalement
assez rares, maintenir sans cesse une certaine tension là où
trop de groupes se noient et on un mal de chien à faire remonter
l'auditeur à la surface. Plus nerveux que la moyenne avec ces guitares
toujours, pas loin d'évoquer Sonic Youth sur quelques cavalcades
noisy et des lignes de basse bien charpentées."
(extrait chronique album Perte et Fracas - Septembre 2009).
"Il y a, à la fois, de la puissance, de la tension et de l’émotion dans
chacun des titres que propose le groupe sur cet album aux textures
sonores multiples."
(extrait chronique album
La Magicbox - Septembre 2009).
" Belle découverte que
ce jeune groupe toulousain qui n’a pas peur de se lancer sur le chemin
périlleux des cavalcades soniques... Leur musique instrumentale
propose un voyage initiatique aux confins du post rock et du noise
rock. Les effluves de Mogwai et du Sonic Youth accompagnent des
morceaux à forte personnalité. Très bon premier album."" Très
bonne découverte ... le son est
puissant et sert au mieux des compostions tendues et aventureuses. Leur
musique instrumentale propose un voyage initiatique et extatique au
cours duquel les ombres des Deity Guns et de My Bloody Valentine
décomposent un paysage musical intriguant."
(chroniques radio de l'album sur l'émission Kérosène de K-Fuel - Juillet 2009).
(extrait chronique album
Nextclues.com - Juin 2009).
"...Messieurs de Fursac ne pratique pas l'avalanche et la foudre avec
les mêmes ficelles de clichés réalisés jusqu'à l'os par tout un
ensemble de groupes affligeants. Ils savent faire monter la mayo, lui
faire prendre un air aguicheur, l'amener jusqu'à l'instant exact où
elle va venir te ponctionner du souffre dans les canisses....leur musique est sauvage et brouillonne avec leur noise élégante,
loquace et libertaire avec leur rock sinueux, une sorte de perversion
entre la pureté et l'opacité..."
(extraits chronique album
The French Touch.org - Juin 2009).
"...Sur
ces huit titres, ces Messieurs de Fursac imposent leur griffe. Pas la
griffe de l'homme, mais la griffe du rock. Et il est sûr qu'on ne va pas
leur tailler un costard, car leur noisy rock élégamment furieuse (on
aime les sévères montées d'adrénaline) fonctionne à plein régime."
(extrait chronique album
M-la-Music.net - Juin 2009).
" Post
rock noise, post ce que vous voulez, en tout cas de longues plages
instrus avec des montées, des descentes, des dangers, des extrêmes
sonores qui se côtoient, dansent, tournoient… le style a ses mythes, ses codes, un esprit
tortueux parfois vicieux à grand renfort électrique, hirsute et
volubile. Les compos stressent pour mieux capter l’attention, le
bon hémisphère, faire peur pour rendre dépendant, tout ce qui est
« post » dans ce genre fourmille d’idées, de
structures complexes mais néanmoins attirantes, il y a de superbes
morceaux parfois dotés donc d’une marche arrière au moment le
plus opportun comme sur « Pottok » ... J’ai bien aimé aussi « Merens », « Connemara »
et « Welsh » surtout ce dernier. Laissez vous prendre par
la patrouille, n’ayez pas peur !!! "
(extrait chronique album Cafzic - Juin 2009).
" Premier
groupe en lice donc : Messieurs de Fursac. C'est sûr Jean Rochefort
aurait adoré d'entrée de jeu [...] les lignes de basse sont à tomber
par terre (jeu aux doigts alterné au médiator, accords etc...), les
rythmes variés, les sonorités des grattes sont super recherchées
(bottlenecks, effets divers, passages alambiqués) [...] Je me suis
cependant promis de revoir Messieurs de Fursac dans une autre salle
pour me faire une idée vraiment précise. Quel professionnalisme..."
(extrait review concert à L'autan de
Metal Sickness - Février 2008).